La nouvelle phase de l’opération terrestre israélienne à Gaza suscite une vague de réactions hostiles en Europe et au sein des instances internationales. Alors que Tsahal a lancé une offensive massive contre les infrastructures du Hamas dans le cœur de Gaza City, la diplomatie britannique et allemande s’est élevée contre ce qu’elles considèrent comme une escalade dangereuse.
La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a dénoncé sur X une action « horrifiante et irresponsable », estimant qu’elle « ne fera qu’entraîner davantage d’effusion de sang, tuer des civils innocents supplémentaires et mettre en danger les otages ». Londres réclame une « trêve immédiate », la libération de tous les captifs et l’acheminement « sans restriction » d’aide humanitaire.
En Allemagne, le gouvernement a jugé cette opération comme « un pas dans la mauvaise direction », signe de la gêne croissante à Berlin, allié traditionnel d’Israël mais soumis à de fortes pressions internes et européennes.
La Palestinian Authority (AP), pour sa part, appelle directement les États-Unis à empêcher Israël de poursuivre l’assaut, accusant Jérusalem de pratiquer un « déplacement forcé » de population. Les Pays-Bas ont également exprimé leur inquiétude, avertissant que « l’escalade entraîne de nouvelles victimes, des déplacements massifs et des expulsions forcées ».
Enfin, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a condamné ce qu’il appelle « un massacre qui doit cesser immédiatement », dans une rhétorique souvent alignée sur les discours accusant Israël de violations massives, sans toujours distinguer entre combattants et civils utilisés comme boucliers humains par le Hamas.
Pour Israël, ces critiques ignorent l’essentiel : l’opération vise à détruire les bastions militaires du Hamas, responsables du massacre du 7 octobre 2023 et de la détention de dizaines d’otages. Tsahal rappelle avoir multiplié les avertissements à la population civile pour qu’elle évacue les zones de combat, tout en accusant le Hamas de bloquer ces départs et de transformer Gaza City en champ de bataille urbain pour prolonger la guerre.
Cette fracture diplomatique illustre une fois de plus le décalage entre la perception européenne et la réalité sécuritaire israélienne. Alors que Londres, Berlin et La Haye plaident pour une désescalade, Jérusalem insiste : sans victoire totale contre le Hamas, aucune paix durable n’est envisageable.
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