Hanan Ben Ari dévoile « Ahi », un chant d’amour et d’angoisse inspiré par son frère au front

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Le chanteur israélien Hanan Ben Ari a sorti ce 2 septembre son nouveau single Ahi (« Mon frère »), deuxième titre d’un album attendu pour janvier 2026. Mais derrière la mélodie se cache une histoire poignante : un message WhatsApp dramatique envoyé par son frère aîné Amihai, officier de réserve de Tsahal, juste avant son entrée au Liban.

« La veille de Roch Hachana, j’ai reçu un WhatsApp d’Amihai », raconte Ben Ari. « Il m’a écrit : “Ahi, dans quelques minutes on nous prend nos téléphones. Si quelque chose m’arrive, je veux que tu transmettes ce message vocal à ma femme et à mes filles. Je t’aime.” J’ai essayé immédiatement de l’appeler, mais la ligne était déjà coupée. Cela m’a glacé le sang. »

Amihai Ben Ari n’est pas seulement officier de réserve. Psychologue de profession, responsable d’un centre de soins contre les addictions à Jérusalem, il incarne la double vie de nombreux Israéliens : médecins, enseignants ou ingénieurs dans le civil, mais soldats aguerris lorsqu’ils sont rappelés sous les drapeaux. Officier Golani, vétéran de la reconnaissance parachutée (Palchan) et ancien commandant du bataillon Alexandroni, il s’est retrouvé à plusieurs reprises engagé dans les combats de ces deux dernières années.

Pour son frère cadet, l’attente a été insupportable. « Deux semaines de cauchemar, où chaque vibration de téléphone m’arrachait le cœur, de peur d’apprendre une nouvelle terrible. Comme beaucoup de familles israéliennes, j’ai vécu avec cette angoisse permanente. C’est de là qu’est né le refrain de Ahi. »

La chanson, façonnée sous l’influence d’Ehud Banai — figure musicale aimée des deux frères — et produite par Tomer Biran, mêle guitare acoustique et arrangements modernes. Elle traduit cette tension intime entre peur et espérance, une prière en musique pour le retour des combattants.

Hanan Ben Ari a tenu à dédier le titre « à mon frère, aux héros et héroïnes qui se battent encore pour nous, et aux familles qui prient pour leurs proches ou qui pleurent déjà ceux qui ne reviendront pas. Je vous embrasse fort. »

Le morceau dépasse le cadre familial pour devenir un hymne collectif. Dans un pays où des dizaines de milliers de familles vivent au rythme des mobilisations, où chaque foyer a un fils, un frère ou une fille en uniforme, Ahi résonne comme une voix partagée. La musique s’y fait mémoire et catharsis, rappelant que la guerre n’est pas seulement affaire de stratégie militaire mais de destins personnels suspendus.

Au moment où Israël continue d’affronter le Hamas et ses alliés régionaux, l’art se fait vecteur de résilience. Ben Ari, qui avait déjà touché le public avec des titres empreints de spiritualité et de critique sociale, prouve ici que la chanson peut porter une mémoire nationale en devenir. Son projet d’un album dévoilé morceau par morceau prend ainsi une dimension particulière : chronique musicale d’une génération qui vit avec l’épée mais refuse d’oublier l’amour et la fraternité.

Dans ce mélange de douleur, de foi et d’espérance, Ahi se hisse déjà au rang de symbole. Il dit tout à la fois : la peur viscérale d’un frère, le courage d’un peuple et l’indestructible lien entre ceux qui combattent et ceux qui attendent leur retour.

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