
La décision du gouvernement Netanyahou de lancer la conquête totale de Gaza pourrait déclencher un séisme économique. Selon des estimations de hauts responsables du ministère des Finances et de la Défense, l’opération coûterait entre 120 et 180 milliards de shekels par an – un fardeau qui obligerait l’État à :
- Tailler massivement dans les budgets de l’éducation, de la santé et des affaires sociales
- Augmenter les impôts dès 2026
- Accepter un déficit budgétaire proche de 7 % dès cette année
- Faire face à une nouvelle dégradation de la note de crédit internationale
Une facture militaire colossale
Les dépenses liées à la mobilisation massive (jusqu’à 250 000 réservistes) et à l’usage intensif de munitions sont estimées à 350 millions de shekels par jour – soit 10 à 11 milliards par mois.
À cela s’ajoutent :
- 3 à 4 milliards pour financer l’aide humanitaire et les camps de réfugiés pour les civils évacués de Gaza
- 10 à 15 milliards par mois pour l’occupation et la gestion de la bande de Gaza après sa prise
Au total, cela pourrait atteindre l’équivalent de plus de 40 milliards d’euros par an, un choc pour une économie déjà fragilisée par des mois de guerre et de tensions régionales.
Risque de spirale financière
Les experts préviennent que ces dépenses exceptionnelles, combinées à la baisse des recettes fiscales due au ralentissement économique, pourraient :
- Affecter la croissance
- Faire fuir les investisseurs étrangers
- Placer Israël au niveau de pays à crédit fragile comme la Thaïlande ou le Pérou selon certaines agences de notation
Un haut responsable du Trésor résume :
“Si nous allons dans cette direction, nous devrons imposer des coupes drastiques et des taxes nouvelles. Ce sera douloureux pour tous les ménages.”
Un budget 2026 déjà en retard
Le projet de budget pour 2026 accuse un retard critique. Aucun texte n’a encore été présenté à la Knesset, alors qu’en temps normal, il est discuté dès juillet. Ce décalage pourrait contraindre l’État à commencer l’année avec un budget provisoire, ce qui accentuerait l’instabilité économique et augmenterait le risque de baisse de la note de crédit.
Conséquences sociales prévisibles
Les premières mesures envisagées incluent :
- Maintien du gel des tranches d’imposition
- Réduction des dépenses en infrastructures
- Coupes dans les programmes sociaux et les budgets de santé publique
- Réduction de l’investissement dans l’éducation
Ce scénario, s’il se confirme, placerait Israël face à un dilemme stratégique : poursuivre une guerre coûteuse à long terme ou préserver la stabilité économique et sociale intérieure.
Pour un suivi complet des enjeux économiques et sécuritaires liés à la guerre à Gaza, voir Infos-Israel.News, ainsi que nos partenaires Rak Be Israel et Alyaexpress-News.
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