Le secret a été levé ce jeudi par décision de la Cour suprême : Tamar Gershoni, 73 ans, militante politique bien connue à Tel Aviv, est la femme soupçonnée d’avoir planifié l’assassinat du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à l’aide… d’un lance-roquettes RPG.
Arrêtée discrètement il y a deux semaines et demie, Gershoni était jusque-là restée anonyme sous interdiction de publication. Ce matin, après que ses avocats ont fait appel contre la publication de son nom, la justice a finalement autorisé de révéler son identité, provoquant une onde de choc.
🎯 Un complot nourri par la maladie et la haine
Selon l’enquête menée par le Shin Bet (service de sécurité intérieure), Tamar Gershoni aurait décidé de « mourir avec Netanyahou » après avoir appris qu’elle était atteinte d’une maladie en phase terminale. Une source proche de l’enquête rapporte qu’elle aurait dit aux enquêteurs :
« Si je dois mourir… alors je l’emmène avec moi dans la tombe. »
Elle aurait activement cherché à se procurer une arme lourde, notamment un lance-roquettes RPG, dans le but de frapper le convoi ou la résidence du Premier ministre.
Les enquêteurs estiment que son engagement radicalisé dans le cadre des mouvements de protestation anti-gouvernementaux aurait été le terreau de cette dérive violente.
⚠️ La ligne rouge de la protestation franchie ?
Gershoni, militante depuis des années dans les cercles les plus virulents de la gauche radicale, participait régulièrement aux manifestations contre la réforme judiciaire ou la politique sécuritaire de Netanyahou. Mais jamais, jusque-là, une figure aussi visible n’avait été soupçonnée de passer à l’acte avec un projet meurtrier concret.
Sa détention s’est déroulée dans la plus grande discrétion, et n’a été rendue publique qu’après plusieurs jours de garde à vue, d’interrogatoires et de vérifications techniques.
L’affaire révèle les dangers d’une radicalisation politique alimentée par un climat social et médiatique explosif, où certains opposants au gouvernement en place vont jusqu’à envisager des actes de terreur politique.
🕵️♂️ Que savait son entourage ?
Selon des sources judiciaires, Gershoni n’aurait pas agi au sein d’un réseau organisé, mais aurait évoqué ses intentions auprès de plusieurs personnes, dont certaines auraient alerté les autorités discrètement.
Des perquisitions ont permis de saisir des documents, carnets, et du matériel électronique, qui font partie du dossier d’accusation. Aucune arme n’a été retrouvée à ce jour, mais les enquêteurs estiment que les recherches d’armement étaient déjà avancées.
🇮🇱 Réactions politiques : de l’effroi à l’instrumentalisation
Du côté de la coalition, les réactions ne se sont pas fait attendre. Plusieurs ministres dénoncent « l’hypocrisie » d’une gauche qui prône la démocratie mais engendre la violence.
Le ministre de la Sécurité nationale a affirmé :
« Voilà jusqu’où peut mener la haine de Bibi : au terrorisme intérieur. »
À gauche, la stupeur domine. Certains leaders politiques condamnent fermement toute tentative de violence, tout en appelant à ne pas diaboliser tout un mouvement de protestation à cause d’un cas isolé.
Mais le public israélien, déjà polarisé, risque de voir dans cette affaire une fracture encore plus profonde entre les camps.
👁️ Une question dérangeante : et si elle était passée à l’acte ?
La sécurité du Premier ministre est depuis longtemps un sujet ultra-sensible. Et ce projet d’assassinat, même avorté, rappelle l’assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995, qui avait plongé le pays dans un traumatisme national. Le Shin Bet a immédiatement renforcé les dispositifs de protection autour de Netanyahou, d’autant que la menace ne vient plus uniquement des extrémismes islamistes ou ultra-nationalistes, mais désormais aussi de franges radicalisées à gauche.
📌 Conclusion : quand la haine devient un cancer
La maladie de Tamar Gershoni l’a peut-être privée d’espérance de vie, mais c’est la haine politique qui semble l’avoir privée de lucidité.
Et dans un Israël encore en guerre, endeuillé par le 7 octobre, déchiré par les otages, les tensions internes et la défiance envers les élites – le moment ne peut plus tolérer l’extrémisme, quel qu’il soit.
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- Sécurité du Premier ministre israélien – Wikipédia